HYPNOSE THÉRAPEUTIQUE
MA VISION DE l’HYPNOTHÉRAPIE
Il existe de très nombreuses définitions de l’hypnose. Pour ma part, je la définirai comme une forme d’attention accrue, où la conscience se détache du flux ordinaire de la pensée pour observer avec plus de clarté ce qui est présent. Il s’agit d’un état modifié de conscience, non pas extraordinaire ou mystique, mais simplement différent de celui dans lequel nous évoluons habituellement.
Il est d’ailleurs important de préciser que de nombreuses approches thérapeutiques modernes utilisent des formes d’hypnose de manière implicite, sans le nommer ainsi. Dès que l’on travaille avec l’imaginaire, la détente, la suggestion, la visualisation ou la focalisation, un changement d’état de conscience est en jeu. La seule différence avec l’hypnose formelle, c’est que ce processus est souvent spontané ou intégré sans cadre explicite.
L'HYPNOSE COMME OUTIL
Dans mon accompagnement, j’utilise l’hypnose comme un outil complémentaire, jamais comme une solution unique. Elle permet, dans de nombreux cas, d’accéder à des informations, des ressentis ou des perceptions qui ne sont pas toujours disponibles dans un état de conscience habituel.
Je ne considère pas l’hypnose comme une panacée capable de tout résoudre. En revanche, elle peut offrir une aide précieuse pour entrer dans un autre état de conscience, une forme d’ouverture qui permet de percevoir une situation sous un angle nouveau. Ce déplacement de regard ne constitue pas en soi la transformation, mais il ouvre un espace nouveau à partir duquel des choix différents peuvent émerger — et, avec eux, la possibilité d’un changement réel.
L’hypnose est également un excellent outil pour accéder à des mécanismes inconscients. Il permet d’appréhender certaines dynamiques ou processus non visibles mais constamment présents et qui peuvent, une fois découverts et compris, être dépassés pour plus d’harmonie intérieure.
RÉCEPTIVITÉ, LIMITES & DISSOCIATION
Chaque personne réagit différemment à l’état hypnotique. Contrairement à certains courants qui affirment que tout le monde est réceptif de la même manière, je pense qu’il existe une réelle variabilité. Cette réceptivité dépend de plusieurs facteurs — et son importance ne détermine en rien la qualité ou la réussite d’un accompagnement. Une personne très réceptive permettra peut-être un accès direct à certaines informations inconscientes ; une autre, moins réceptive sur le plan formel, exprimera autrement ce qu’elle porte, et c’est à partir de cela qu’un travail pourra se faire. L’essentiel reste toujours d’adapter l’approche à la manière d’être de chacun.
Enfin, je n’utilise jamais l’hypnose dans une optique récréative, directive ou déconnectée du conscient. Mon objectif n’est pas de « changer l’inconscient » à la place de la personne, mais d’en faire un outil au service d’un processus d’intégration — conscient, progressif, et respectueux du rythme de chacun. Certaines personnes, en raison de traumatismes passés ou de mécanismes de survie, présentent une forte dissociation. Dans ces cas, même si l’hypnose peut parfois accentuer temporairement cette dissociation — ce que certains considèrent comme bénéfique —, je veille toujours, pas à pas, à accompagner un mouvement d’intégration. Une dissociation existe rarement sans raison valable : elle est souvent une protection. On ne peut donc pas la forcer à céder, mais on peut, en introduisant progressivement des éléments de sécurité et de sens, permettre à la personne de retrouver une présence plus stable à elle-même.
